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Nouvelle Feuille
19 août 2010

2e étape: Burgos

En ce début de troisième jour de voyage, nous prenons le train assez tôt à Pampelune jusqu'à Burgos (avec un changement à Vitoria - que nous n'aurons pas le temps de visiter, même sommairement). Nous débarquons donc dans la nouvelle gare de la ville, fraîchement installée loin, très loin de la ville... ce que bien sûr mon guide, un tout petit peu plus ancien, n'indiquait pas. Cette gare est une espèce d'immense machin très moderne où presque personne n'est fichu de nous renseigner. Par chance nous tombons sur des pélerins de Compostelle qui reprennent leur route à Burgos (là où ils avaient laissé le chemin l'année passée) qui nous expliquent qu'il faut prendre le bus devant la gare car celle-ci est très éloignée du centre-ville (à vue de nez, je dirais environ 8 km, soit plus de 20 minutes de bus!). Alors bon, je suis peut-être français, donc râleur et tout ce qu'on veut, mais il me semble quand même en toute honnêteté que construire une gare là où les autres villes construisent plutôt des aéroports, cela relève de la connerie la plus crasse... Les gens qui prennent le train ont, en général, choisi ce mode de déplacement parce qu'ils n'ont pas d'auto ou ont décidé de ne pas l'utiliser. Dès lors, quel est l'utilité de faire une gare loin de tout? Bref, ça me dépasse. Heureusement que la ville de Burgos vaut bien mieux que les imbéciles qui ont décidé de l'emplacement de sa gare.

La_gare

(La gare de Burgos)

_loin_de_tout

(Devant la gare...)

Heureusement, après quelques temps de bus et de désorientation, nous voici en vue de la magnifique cathédrale gothique, ce qui nous réjouit un peu les yeux et le coeur. Tant mieux, un instant j'avais eu peur qu'ils n'aient aussi déplacé la cathédrale vers les faubourgs extérieurs de la ville...

Cath_drale__2_

(Cathédrale de Burgos)

Deuxième excellent remontant de moral: notre hôtel (Meson del Cid pour ceux que ça intéresse), qui nous attribue une belle chambre à la vue imprenable sur ladite cathédrale. Un ravissement que de loger là.

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(Depuis la fenêtre de notre chambre)

Très vite, nous repartons pour un lieu un peu éloigné de la ville (à environ 4 km du centre): la Chartreuse de Miraflores. Nous quittons donc la ville à pieds, passant l'arc de Santa Maria, une porte monumentale, pour suivre le fleuve Arlanzon le long duquel de jolies promenades arborées ont été aménagées.

Arc_de_Ste_Marie

(Arc de Santa Maria)

Après 3/4 d'heure de marche environ, nous arrivons en vue de la chartreuse, isolée sur une éminence, et si l'on en juge par les autos et les bus de tourisme, plutôt fréquentée par les touristes.

Chartreuse_de_Miraflores__2_

(Chartreuse de Miraflores)

Alors certes, l'extérieur est intéressant et plutôt joli, mais ce qui attire le touriste en quête d'art et d'histoire se situe à l'intérieur de l'église. Celle-ci est une progression permanente: on passe d'abord par divers éléments très jolis: un triptyque flamand, le coro, les stalles gothiques du coro, avant d'arriver au choeur et aux trois merveilleux ensembles sculptés qu'il abrite.

Coro

(Coro)

Les trois éléments du choeur (le mausolée de Jean II et son épouse, les parents d'Isabelle la Catholique; l'enfeu de l'infant Alphonse de Castille et le retable) sont l'oeuvre d'un seul homme, un sculpteur de génie probablement venu de Flandres: Gil de Siloé. Outre ces trois chefs-d'oeuvre du gothique tardif, on peut voir d'autres exemples de son travail dans la cathédrale et dans le musée de Burgos.

L'enfeu où repose l'infant Alphonse de Castille, frère d'Isabelle la Catholique, est une merveille de sculpture gothique, avec une abondance de détails qui représente un véritable tour de force pour le sculpteur. Un travail du même artiste, similaire dans la forme mais peut-être un peu moins abouti se trouve dans le musée de Burgos.

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(Enfeu de l'infant Alphonse, Gil de Siloé, fin du XVe s., Chartreuse de Miraflores)

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(Détail de l'enfeu)

Le mausolée royal, réalisé en 1489, lui est comparable sur le plan de la finesse du travail, mais sa décoration est encore plus riche et symbolique. Autant sur l'enfeu, Gil de Siloé s'était laissé aller à un travail pour ainsi dire purement décoratif, autant il réalise ici une oeuvre garnie de symboles forts: prophètes de l'Ancien Testament, scènes bibliques, vertus théologales et cardinales et bien entendu une abondance d'armoiries royales. Le travail sur le rendu des tissus et les attitudes très vivantes des souverains défunts rendent l'ensemble particulièrement remarquable. Son splendide état, à peine effleuré par les outrages du temps, participe, il faut bien le dire, de l'attrait qu'il exerce.

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(Mausolée de Jean II de Castille et Isabelle de Portugal, Gil de Siloé, 1489, Chartreuse de Miraflores)

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(Détail du mausolée)

Troisième élément, en bois cette fois-ci et toujours sculpté par Gil de Siloé (et peint par Diego de la Cruz): le retable.

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(Retable, Gil de Siloé et Diego de la Cruz, fin XVe s., Chartreuse de Miraflores)

Comme pour les tombeaux, la décoration est très riche et fourmille de détails. L'une des grandes originalités de ce retable est le fait d'avoir inscrit, au registre supérieur, les scène dans des cercles. En vrac, l'on trouve, autour et au dessous de la superbe Passion du Christ inscrite dans un une sorte de couronne d'anges, des évangélistes, des pères de l'Eglise, des saints protecteurs, des représentations des donateurs (les deux rois des gisants juste devant le retable) guidés par leur saint tutélaire, etc... Aucune partie du retable qui n'ait son petit élément sculpté, chaque frise, chaque rinceau est habité d'une bestiole, d'une saynète ou d'un angelot.

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(Détail du retable: la reine Isabelle accompagnée par Sainte Isabelle)

Bref, on l'aura compris, cette visite à Miraflores, même si elle se mérite lorsqu'on y vient à pieds, m'a particulièrement enthousiasmé. C'est l'une des plus fascinantes de notre voyage et quiconque vient découvrir les beautés de Burgos doit faire le détour jusque là. Sauf bien sûr s'il n'en a rien à foutre de l'art gothique. Auquel cas je me demanderais bien d'ailleurs ce qu'il viendrais faire à Burgos.

Nous repartons donc, un peu assoiffés (il fait très chaud ce jour-là: autour de 35°C), vers la ville, croisant une fois de plus le souvenir omniprésent du Cid, né à Burgos, héros de la Castille et de toute l'Espagne (même si à la lecture un peu fouillée de sa vie, on constate qu'il ne faut pas idéaliser le bonhomme et qu'il servait un peu le plus offrant, chrétien comme musulman).

Le_Cid

(Statue du Cid, Plaza del Cid)

Douce balade dans la vieille ville ensuite, à la recherche d'un café où nous désaltérer et goûter des douceurs locales (les Yemas de Burgos), puis nous repartons, vers l'église San Esteban, tout près de la cathédrale, qui est aujourd'hui devenu un intéressant musée du retable.

Cath_drale__3_

(Vue arrière de la cathédrale)

Ce musée présente une jolie collection d'orfévrerie, avec de belles pièces anciennes (croix wisigothique, émail limousin, etc...) et une intéressante collection de retables installés dans cette église elle-même intéressante en particulier pour ses nombreux éléments renaissance. Une visite agréable et peu onéreuse (1 euro) surtout au regard de la qualité des pièces présentées.

Chaire

(Chaire de l'église San Esteban)

Pour achever cette journée riche en découvertes, nous nous rendons dans une autre église, elle aussi très proche à la fois de la cathédrale et de l'hôtel, l'église Saint Nicolas.

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(Portes de l'église Saint Nicolas)

Nous attendons que la messe s'achève et pouvons découvrir l'incroyable retable qu'elle abrite. Sculpté par Simon de Cologne en 1505, il est dans la droite ligne des oeuvres de Siloé évoquées plus haut. Ses dimensions sont impressionnantes (en hauteur il atteint les voûtes de l'église) et sa décoration figure 465 figures (d'après le guide vert hein, je ne les ai pas compté!).

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(Retable de Simon de Cologne, Eglise Saint Nicolas, Burgos)

Enfin, pour vraiment achever la journée, nous faisons une folie financière en nous payant un très bon repas dans le restaurant "Meson del Cid" attenant à l'hôtel, où l'on goûte une cuisine régionale raffinée. Mes compliments au chef! Et pour ne rien gâcher, le décor est superbe dans ce lieu, autrefois une imprimerie, où furent imprimés pour la première fois le Lazarillo de Tormes (1554) et la Célestine (1499). Un lieu historique et gastronomique à la fois, que demander de plus? Une bonne nuit de sommeil pour bien attaquer le lendemain et les nombreuses visites prévues peut-être...

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(Restaurant Meson del Cid, Burgos)

Le lendemain matin, dès potron-minet (soit pour l'Espagne, autour de 10h00 du matin), nous marchons, une fois de plus, vers l'extérieur de la ville, pour nous rendre au monastère royal de Las Huelgas.

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(Monastère royal de Las Huelgas, Burgos)

Hélas! l'endroit ne se visite que par visites guidées (apparemment de bonne qualité d'après ma chère et tendre qui comprend l'espagnol et est exigeante sur le point desdites visites guidées) et surtout les photos sont interdites. Alors certes, il en faut plus pour me dissuader de photographier (toujours SANS FLASH hein!) les superbes sculptures de l'église, les stucs mudéjars du cloître gothique, les divers éléments décoratifs mauresques et la très belle collection de tissus royaux médiévaux... sauf quand un fourbe gardien ferme la marche du groupe et veille attentivement à ce personne ne prenne la moindre photo "pour ne pas troubler les religieuses qui vivent encore dans ce couvent". Ben tiens, ça les gêne vachement les nonnes qu'on photographie les lieux où elles ne vont jamais (et même ceux où elles vont d'ailleurs). D'ailleurs on n'en aperçoit pas l'ombre d'une cornette pendant la visite. Enfin bref, je m'égare mais je vous livre donc la seule photo que je suis parvenu à faire, au tout début de la visite, avant même l'entrée dans l'église.

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(Avant d'entrer dans l'église)

Vous pourrez toujours, si ça vous tente, vous faire une (piètre) idée des lieux sur le site officiel: http://www.patrimonionacional.es/Home/Monasterios-y-Conventos/Monasterio-de-Sta-Maria-la-Real-de-Las-Huelgas.aspx

Pour repartir vers le centre de Burgos, nous sommes véhiculés par un sympathique couple de Bordelais d'un certain âge qui avait fait la visite du monastère en même temps que nous.

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(Arc de Santa Maria et un bout de la cathédrale)

Après une petite collation, il est enfin temps pour nous d'aborder la dame blanche qui nous nargue depuis notre arrivée dans notre chambre d'hôtel. Si une toute petite partie de la cathédrale est gratuite et réservée au culte, l'essentiel est payant. Ce n'est pas très normal (je ne le répéterai jamais assez) mais enfin bon, disons qu'au vu de la richesse et de l'intérêt artistique de l'ensemble, nous ne sommes pas volés.

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(Cathédrale, portail du Sarmental)

L'intérieur de la cathédrale est à la hauteur des promesses de l'extérieur: une splendeur du gothique flamboyant pour servir d'écrin à un grand nombre d'oeuvres soit gothique soit renaissance (de ce style appelé ici plateresque).

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(Intérieur de la cathédrale)

Quelques rares mais très belles peintures murales gothiques ornent la cathédrale.

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(Saint François d'Assise reçoit les stigmates, cathédrale de Burgos)

Mais surtout, l'essentiel se trouve dans les sculptures de la cathédrale, véritable catalogue des talents de Gil de Siloé, Simon de Cologne, Felipe Bigarny et Diego de Siloé, fils de Gil.

Ledit Gil, dont nous avions déjà admiré tout le talent à Miraflores, nous éblouit encore par le raffinement de son travail.

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(Gisant du chanoine Alonso de Cartagena, Gil de Siloé, fin XVe s. - début XVIe s., Chapelle de la Visitation, Cathédrale de Burgos)

Mais son fils Diego n'est pas en reste. Outre l'immense retable principal, réalisé avec Felipe Bigarny, il est l'auteur de l'escalier de la Coroneria, un véritable monument renaissance orné d'une belle rampe dorée réalisée par un ferronier français (un certain Hilaire).

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(Diego de Siloé, Escalier de la Coroneria, début XVIe s.)

La famille Siloé semble avoir investi tous les recoins de la cathédrale: dans la chapelle de Santa Ana par exemple, le retable représentant en son centre l'arbre de Jessé est de Gil de Siloé tandis que le gisant de l'évêque Don Luis de Acuña est de Diego.

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(Cathédrale de Burgos, vue sur la lanterne de la croisée du transept)

Au milieu de la nef se trouve, comme souvent en Espagne, un coro qui comporte de belles stalles mais surtout la tombe où reposent les restes du Cid et de Chimène, sous une pierre un peu austère. Il faut dire qu'ils ne sont là que depuis les années 1920, date de leur transfert d'un monastère extérieur vers la cathédrale de Burgos.

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(Tombe du Cid et de Chimène)

Parmi toutes les chapelles, la plus étonnantes et la plus belle est sans doute celle du Connétable, fondée par le connétable de Castille Hernandez de Velasco vers 1523 et réalisée par Simon de Cologne.

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(Chapelle du connétable, Cathédrale de Burgos)

Le retable central, oeuvre de Bigarny et Diego de Siloé, est entouré des blasons monumentaux du fondateur et de son épouse. Sur la droite, une très jolie porte plateresque donne accès à la sacristie, tandis que l'ensemble de la chapelle est fermée par une belle grille également renaissance.

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(Porte de la sacristie, Chapelle du connétable)

Au centre se trouvent les gisants en marbre de Carrare du connétable en question et de son épouse. Détail touchant et surprenant, ajoutant une touche de réalisme au portrait des défunts, un chien d'agrément, très réaliste, se trouve couché sur le drapé du manteau de la dame, semblant dormir.

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(Gisant du connétable de Castille et de son épouse, XVIe s.)

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(Une peluche pour vieux du XVIe s.)

On peut ensuite accéder au joli cloître à deux niveaux, qui abrite dans ses différentes chapelles et espaces une exposition un peu disparate parfois du trésor de la cathédrale.

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(Cloître de la cathédrale de Burgos, XIVe s.)

On y voit des manuscrits très anciens (notamment le contrat de mariage entre le Cid et Chimène, en 1074!), une collection de portraits plus ou moins réussis de tous les évêques de la ville, des peintures flamandes, des pièces d'orfévrerie, un sarcophage du XIIe s. et une belle maquette de la cathédrale. L'ensemble est vaguement ordonné, ce qui évite une trop grande impression de fouillis.

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(Christ à la colonne, Diego de Siloé, XVIe s.)

Après ces deux bonnes heures d'exploration de la cathédrale, une petite glace est un réconfort apprécié avant de se remettre en route à travers la ville. Nous remontons vers la belle Casa del Cordon, une sorte de palais urbain construit au XVe s. pour les connétables de Castille. Elle tient son nom du grand cordon qui orne sa façade, cordon symbole de l'ordre religieux des franciscains. Cet endroit a joué un rôle non négligeable historiquement: c'est ici, une plaque le rappelle, que les Rois Catholiques ont reçut Christophe Colomb au retour de son second voyage vers l'Amérique et lui ont confirmé tous ses privilèges. C'est également là qu'est mort Philippe le Beau et que François Ier s'est reposé quelques temps après sa libération suite à sa capture lors du désastre de Pavie (1525).

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(Casa del Cordon, façade principale)

Comme la journée est encore loin d'être finie, bien qu'il soit près de 17h30, il est temps de faire un tour au musée de Burgos, situé dans deux belles maisons de la Renaissance.

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(Casa de Miranda, Musée de Burgos)

La muséographie est assez vieillote, mais les collections sont plutôt intéressantes (et les gardiens plutôt lourdingues...). Comme à Pampelune (et comme dans beaucoup de musées régionaux espagnols je présume) on retrouve de belles mosaïques romaines, des objets protohistoriques, de l'orfévrerie et de la métallurgie de grande qualité, etc, etc. Globalement tout de même, les collections sont peut-être un peu moins exceptionnelles qu'à Pampelune (mais ce n'est là qu'un avis bien subjectif, il faudrait tout de même être bien difficile pour ne pas apprécier ces collections.

On y trouve des panneaux explicatifs un peu datés mais assez complets ainsi que des maquettes sur différents sites archéologiques mis en valeur, comme la ville romaine de Clunia ou les sites préhistoriques de la région (notamment ceux de la sierra de Atapuerca).

Les arts wisigothique, mozarabe, mudéjar et roman (ah, les émaux de Limoges du XIIe s., présents dans à peu près tous les pays où nous sommes passés) sont bien représentés également.

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(Stèle wisigothique? le cartel était absent...)

Gil de Siloé quant à lui est encore une fois présent, avec un enfeu qui ressemble beaucoup (mais en moins orné) à celui de Miraflores.

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(Tombeau de Juan de Padilla, Gil de Siloé, fin XVe s.)

Une fois passée l'époque gothique, la collection perd en intérêt. Dès le XVIIe s., on est surtout en présence de suiveurs, parfois très bons (ben oui, il n'y a pas que des croûtes quand même!), des grands mouvements internationaux.

Un détail simplement pour montrer ce curieux "Christ de Burgos", habillé d'une jupette. Il s'agit d'une représentation de ce fameux Christ, très vénéré jusqu'en Amérique latine, qui se trouve dans une chapelle réservée à la prière dans la cathédrale.

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(Mateo Cerezo "El Viejo", Santo Cristo de Burgos, XVIIe s.)

Il est déjà huit heures du soir, mais cela n'empêche pas une dernière petite visite, celle de l'arc de Santa Maria, ouvert jusqu'à 21h00.

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(Arc de Santa Maria)

A l'intérieur de l'arc se tient une petite exposition artistique. Une salle est consacrée à la pharmacie, avec une grande collection de pots pharmaceutiques. Une belle fresque moderne d'un peintre local orne la salle principale, tandis que dans la salle du conseil aux beaux plafonds mudéjars, on voit notamment quelques souvenirs du Cid et une belle porte peinte du XVIe s.

Fresque

(Fresque de Vela Zanetti, Arc de Santa Maria)

Un peu las, comme ce pélerin métallique, nous décidons d'aller manger.

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(Pélerin fatigué, Burgos)

Alors... tapas!!! Et à la morcilla (boudin) de Burgos (très bonne paraît-il).

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(Tapas à la morcilla)

Une fois requinqués, et malgré l'heure tardive, nous nous remettons en route. Tout d'abord vers l'église San Gil, abritant un retable de Gil de Siloé... que nous ne verrons jamais, car l'église était fermé le soir et elle le sera également le lendemain matin quand nous retenterons notre chance. Même les chats devant l'église se montreront totalement indifférents à notre présence et à nos tentatives pour les attirer. Tant pis!

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(Eglise San Gil, Burgos)

Nous partons le lendemain pour Leon, mais pas sans avoir visité le dernier coin que nous avions oublié, à savoir le Castillo qui domine la ville et offre une belle vue notamment sur la cathédrale. Du Castillo en question il ne reste qu'une partie, l'essentiel ayant été détruit par les armées napoléoniennes en 1813.

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(Castillo de Burgos)

Le temps de redescendre en ville pour un sommeil bien mérité... et un dernier petit plaisir:

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(Photo prise par Louise depuis le lit...)

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