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Nouvelle Feuille
12 septembre 2010

A Bagatelle...

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(A l'entrée du bois de Boulogne)

Vendredi dernier, bien décidés à nous balader, nous avons choisi (enfin, j'ai choisi...) d'aller faire un tour en plein bois de Boulogne, dans le Parc de Bagatelle. J'ai été surpris de la taille de ce bois, beaucoup plus grand que je ne l'imaginais. Comme nous étions en pleine journée, pas de faune bizarre plus ou moins travestie, mais des joggeurs et des cyclistes. Nous passons aussi devant le bâtiment très laid mais hélas fermé du musée des Arts et Traditions Populaires, dont les collections sont en cours de transfert au MUCEM de Marseille. Une belle connerie à mon avis, mais ce n'est pas le sujet.

Depuis le métro, après quelques minutes de marche, nous atteignons donc l'entrée du parc de Bagatelle.

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(Grilles du parc de Bagatelle)

Là, première mauvaise surprise, l'entrée est payante "parce qu'il y a une exposition"... Mouais. Enfin bref, nous nous acquittons de l'octroi réclamé et pénétrons dans ce beau parc floral et paysager.

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(Parc de Bagatelle)

Direction tout d'abord la belle roseraie, créée au début du XXe s., et qui compte plus de 9000 rosiers! Par cette belle journée de pré-automne, s'y balader fut une expérience particulièrement agréable.

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(Roseraie)

La roseraie est dominée par une petite gloriette où il doit être particulièrement agréable de venir boire le thé en fin d'après-midi.

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(Gloriette)

Depuis la gloriette, on a une très belle vue sur la roseraie juste au-dessous bien sûr, mais aussi sur l'orangerie de style néo-classique et, plus loin, sur le Mont Valérien et les tours de la Défense.

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(Orangerie)

Un peu plus loin se trouve une "iriseraie", cernée de haies. Hélas, en cette saison, les iris sont défleuris. Par contre, dans un coin se trouve une partie de l'exposition dont on nous a parlé à l'entrée, en l'occurence une expérience amusante: une mise en culture des poussières et autres bouts de terre, particules et pollens récoltés sous les chaussures de différents voyageurs de la gare de Nantes. Le résultat est un curieux ensemble de petits bacs où poussent diverses mauvaises herbes et autres champignons, lichens et mousses.

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(Fontaine)

Juste derrière se trouve le potager, un endroit merveilleux à la fois ordonné et un peu en fouillis, bordé par un pavillon. Un épouvantail, des pommes bien mûres, des légumes, un peu d'ombre... Le rêve.

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(Potager)

Au bout, près de la maison, une petite fontaine abreuvait un paon peu farouche. L'un des nombreux animaux du parc, qui s'y promènent et y paressent en toute liberté.

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(Potager)

Nous continuons notre promenade en direction du château, en passant auparavant devant les écuries qui abritent aujourd'hui un restaurant assez chic semble-t-il.

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(Anciennes écuries)

Nous arrivons devant le Trianon, un autre bâtiment du XIXe s. néoclassique. Il est étonnant de voir, malgré les différentes constructions étalées entre 1775 et les années 1850, la grande unité de style et de goût de ce parc.

Dans le Trianon se trouve la partie la plus intéressante de l'exposition. Elle traite de divers aspects de l'écologie, mais surtout, le grand intérêt est la présence de la belle association Le Crimp, un noyau d'origamistes créatifs et presque scientifiques dans leur façon de faire, qui réalisent de petites merveilles. Allez voir leur site pour vous faire une idée, ça vaut vraiment le coup d'oeil. Dans l'expo, ils présentent, le tout uniquement en papier, divers insectes, des arbres, des champignons et même des rochers peuplés de créatures marines. Merveilleux.

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(Champignons en papier)

Pendant notre visite, l'un des membres de l'association (M. Alain Giacomini) se trouvait là, à disserter sur son art. Il nous a raconté plein de choses passionnantes, nous a explicité un peu les techniques employées et, clou de la visite, nous a réalisé, comme ça, au débotté, en moins d'une minute, à partir d'un mouchoir en papier, un champignon et une très jolie rose.

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(Une rose sans épines...)

Le château de Bagatelle proprement dit se trouve juste à côté. On dit que ce château a été bâti à la suite d'un pari entre le Comte d'Artois (futur Charles X et frère de Louis XVI) et la reine Marie-Antoinette. Le Comte d'Artois avait parié qu'il ferait bâtir pour sa belle-soeur un château en à peine deux mois pour l'y recevoir. Ce qui fut fait avec au passage une somme rondelette empochée par le comte (une bagatelle!) suite à son pari et une belle réputation pour l'architecte Belanger. Toutes les autres constructions du parc ont été bâties au XIXe s. par les propriétaires successifs.

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(Château de Bagatelle ou "Folie d'Artois")

Comme je l'ai signalé, le parc, particulièrement le jardin à l'anglaise, abrite pas mal d'animaux, notamment des paons, des oies, des canards, des cygnes, des chats...

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(Oies plus ou moins sauvages)

En montant vers le jardin anglais, nous tombons sur une sorte de repaire de chats: trois bancs, occupés par de multiples félins, surtout des noirs et des tigrés. Un peu farouches, nous n'arriverons pas à les approcher, mais il est toujours agréable de voir ces sympathiques bestioles. Elles pulullent dans cette partie du parc, il y a un dans chaque buisson, près de chaque arbre ou sous chaque banc.

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(Bande de chats...)

Le jardin anglais en lui-même fait honneur à son nom: bassins, gloriettes, kiosques, faux rochers, mares et cascades, ponts, arbres majestueux...

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(Gloriette en fer forgé, au-dessus d'une grotte artificielle)

La cascade, impressionnante, donne quelques instants l'idée qu'on se fait d'une jungle d'opérette découverte par des explorateurs à machettes, porteurs et casques coloniaux.

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(Cascade)

Nous grimpons ensuite le long d'une longue rampe circulaire qui nous donne accès à un belvédère offrant un beau point de vue sur le parc. Puis nous quittons cet endroit et repartons vers le métro. Le bois est toujours aussi tranquille (si l'on excepte la circulation) et à part la présence d'un vieux travesti très laid sur un banc, rien qui n'annonce que les folles nuits du bois allaient commencer dans à peine une ou deux heures. Sur le chemin du retour, nous avons croisé une grande quantité de lapins et un bel écureuil roux, de quoi conclure avec le sourire ce joli après-midi.

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(Spouiki !!! Comprenne qui pourra...)

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