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Nouvelle Feuille
25 octobre 2013

Cymru (7) : Aberystwyth et fin

Le trajet de Minfford à Aberystwyth dure deux bonnes heures. Au niveau climatique, ce dernier jour complet au Pays de Galles aura vraiment été le plus laid: un ciel gris, assez bas, de la pluie de temps en temps alors que nous traversons les campagnes et les villages de la côte. Certaines bourgades ne manquent pas de charme, du moins pour ce que nous en apercevons à travers les vitres du bus. 

Machynlleth(Machynlleth)

 

Et pourtant, en arrivant à Aberystwyth, la plus importante ville de la côte ouest, le miracle arrive et le soleil revient. Nous sommes en fin d'après-midi et, bien que tout commence à fermer, nous partons arpenter un peu les points d'intérêts de la ville, qui sont tous situés à proximité de la mer.

Arrivée à Aberystwyth(Arrivée à Aberystwyth)

 

Nous trouvons assez facilement le musée de la région, un ensemble de petites collections ethnographiques locales, malheureusement celui-ci ferme à 17h00, soit à peu près l'heure de notre arrivée. Tant pis, c'est dommage mais nous avions eu pas mal d'éléments sur les arts et traditions populaires gallois à Saint Fagans au début de notre séjour.

Musée(Musée du Ceredigion)

 

Nous longeons donc le front de mer de ce qui apparaît plus comme une station coquette que comme la grande capitale culturelle et universitaire du secteur, ce qu'elle est pourtant.

Front de mer(Front de mer à Aberystwyth)

 

La promenade est rythmée par de curieux drapeaux : ceux-ci représentent les provinces et régions européennes qui comportent un mouvement autonomiste plus ou moins fort. On retrouve donc la Corse, le Pays Basque, la Catalogne, l'île de Man, le Pays de Galles bien sûr, mais aussi - signe de l'âge assez lointain désormais où les a installé - la Lituanie, l'Estonie, etc... 

Drapeau corse(Le dernier endroit où je me serais attendu à trouver un drapeau corse)

 

Evidemment, le sempiternel pier nous attend également. Celui-ci semble assez abandonné, ce qui est globalement l'impression que nous donnera ce bord de mer, pourtant très joli.

Pier (2)(Royal Pier, Aberystwyth)

 

C'est en longeant ces plages que l'on accèdes aux principales curiosités de la ville, à commencer par l'université, fondée en 1872 et installée dans un ancien hôtel!. C'était alors la première du Pays de Galles et elle est une sorte d'université "nationale" pour les Gallois. La ville, qui nous a paru relativement endormie, ne s'active que grâce à ces quelques 9000 étudiants, une proportion énorme pour une ville de 15 000 habitants!

Université (2)(Université du Pays de Galles)

 

L'université aligne son long bâtiment historique face à la mer. Il suffit de suivre son architecture néo-gothique composite pour accéder au secteur des ruines du château d'Aberystwyth.

Université (5)(Université du Pays de Galles)

 

On accède au grand parc où se trouvent les ruines du château en suivant la route qui longe un long muret. Dans ce muret sont aménagées de nombreuses petites niches avec des bancs. Pour égayer un peu ces endroits, la ville a fait installé dans chaque niche une mosaïque évoquant un épisode de l'histoire de la ville, essentiellement à l'époque médiévale, période de gloire du Pays de Galles avec luttes pour garder l'indépendance et héros nationaux.

Mosaïque, traité d'Owain Glyn Dwr avec la France
(Le traité d'Owain Glyn Dwr avec la France, 1405)

 

A la pointe du parc, faisant fièrement face à la mer, se trouve un monument aux morts locaux des deux dernières guerres mondiales.

Monument aux morts (2)(Monument aux morts d'Aberystwyth)

 

Le château d'Aberystwyth date de la même époque et répond aux mêmes exigences que les autres fortifications de ce genre construites par le roi Edouard (cf. Conwy et Caernarfon) : un château très solide pour résister aux attaques et bâti très rapidement (quelques années) directement en relation avec la mer pour faciliter le ravitaillement en cas de siège. Ici comme ailleurs, la stratégie du roi Edouard a été efficace mais son château a moins bien résisté au passage du temps qu'à celui des Gallois.

Tour du château

(Entrée du château d'Aberystwyth)

 

Les ruines sont d'ailleurs accessibles librement, sans surveillance et sans prix d'entrée, comme de simples agréments d'un parc urbain.

Ruines du château (4)(Ruines du château)

 

Ici, contrairement à Conwy où l'on comprenait très facilement l'organisation du château, il est très difficile de se repérer et de trouver quel élément se situait à quel endroit.

Ruines du château (10)

(Ruines du château, en arrière-plan, l'église Saint Michael)

 

Le lieu semble être un parc plutôt fréquenté; même à cette heure déjà avancée (presque 19h00), il y a encore quelques personnes avec des enfants ou des chiens qui courent joyeusement. C'est en effet une très agréable promenade dans un beau site entre la mer et la ville, où l'on regrettera tout de même l'absence d'un petit panneau explicatif. Mais cela permet tout de même de faire de belles photos...

Ruines du château (21)(Ruines du château)

 

Juste à côté se trouve l'église Saint Michael, rebâtie au XIXe s. sur les restes de l'église précédente. Comme toutes les autres églises de ce pays, elle est bien entendue fermée, ce qui devient très lassant à la longue. Juste à côté un carré de pelouse garni de bancs nous intrigue; il est délimité par une série d'étranges plaques d'ardoises, que nous prenons de loin pour des panneaux solaires.

Eglise St Michel (2)
(Eglise Saint Michael)

 

En venant y voir de plus, c'est un peu le choc : il s'agit en fait d'anciennes plaques de pierres tombales. Le carré de pelouse est l'ancien cimetière attenant à l'église, qu'on a vidé et dont on a gardé les plaques, exposées ainsi, sans protection aucune à toutes les dégradations humaines et naturelles. Très étrange et très peu respectueux. La plupart des plaques date du milieu du XIXe s.

Anciennes plaques du cimetière, milieu XIXe s(Plaques de l'ancien cimetière, milieu XIXe s.)

 

C'est aussi juste à côté que se trouve l'ancienne sacristie, qui a été préservée.

Ancienne sacristie(Ancienne sacristie, 1833)

 

Nous traînons ensuite autour de l'église à la recherche d'une porte ouverte. En vain. Nous nous consolons avec la découverte des portails latéraux où subsistent quelques détails de l'ancienne église, comme ces culs-de-lampe plutôt érodés.

Eglise, détail (2)(Eglise Saint Michael, détail)

 

Il se fait bien tard et la faim commence à arriver doucement. Nous passons par les rues à l'arrière de l'université, tout aussi impressionnante d'un coté que de l'autre, pour regagner le bord de mer.

Université (9)(Université du Pays de Galles)

 

Nous cherchons un restaurant et, après avoir un peu hésité, nous nous décidons pour l'un de ceux qui donnent directement sur la mer. Le dîner est assez agréable : du repos, un repas et en prime un coucher de soleil sur la mer. Que demander de mieux pour notre dernière soirée dans ce pays étrange?

Coucher de soleil (2)(Coucher de soleil sur la mer d'Irlande)

 


 

 

Le départ le lendemain est très précoce. Notre bus passe à 7h40 du matin! Mais nous sommes prêts, plus vifs que jamais, droit vers le sud du Pays de Galles pour un retour à Cardiff! Le paysage est plein de moutons, mais pas trop monotone. Nous passons dans de petites villes plutôt charmantes...

Aberaeron

(Aberaeron)

 

... mais également non loin des grandes installations industrialo-portuaires de Swansea. Vu le temps qui est devenu franchement vilain, même de loin cela donne l'impression d'une sorte de Mordor fumant, fait de cheminées et de tuyaux d'acier.

Près de Swansea(Secteur de Swansea)

 

Nous disposons d'assez peu de temps avant de retourner à l'aéroport et de revenir en France. Nous en profitons pour une petite balade insolite vers le temple sikh de Cardiff, qui parvient à se signaler suffisamment dans le paysage tout en respectant la couleur locale en matière d'architecture.

Temple sikh

(Sikh Gurdwara Temple, Cardiff, 1977)

 

Pour le reste, nous marchons un peu, prenons en photo des détails auxquels nous n'avions pas prêté attention, faisons un peu de shopping dans les "charity shop".

Décor sur mur du Bute Park (3)(Mur du Bute Park, Cardiff)

 

Un taxi nous amène finalement vers l'aéroport où, sous un ciel bien moins clément qu'à notre arrivée, nous prenons l'avion pour la France et les terribles files d'attente aux douanes de Roissy. 

Avion de retour

(Petite pub presque cachée, des fois que Flybe m'offre des billets gratuits...)

 

Voilà qui conclut ce voyage au Pays de Galles. J'ai eu à coeur de vous le faire partager malgré ma lenteur à écrire ces petits billets. Le Pays de Galles n'est pas un coin très connu ni très fréquenté des touristes français, pourtant il offre un grand nombre de choses très intéressantes et de fantaisies souvent inattendues. Si ces récits ont pu donner à quelqu'un l'envie d'aller y passer un week-end ou un peu plus, j'en serai ravi.

Le prochain billet arrivera bientôt j'espère, et nous allons changer totalement de lieu et d'ambiance.

 

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