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Nouvelle Feuille
4 janvier 2013

Europa Park

J'ai entre... disons sept et treize ans environ. Il doit être quelque chose comme 6h00 ou 6h30 du matin et voilà que l'on me réveille. A ces âges bénis, on ne me tirait du lit à des heures pareilles qu'en deux seules occasions : les jours de départ - et de retour hélas - en vacances d'été et puis, à peu près une fois l'an, pendant les "petites vacances" d'automne ou du printemps. Il s'agissait alors de l'expédition d'une journée vers un lieu incroyable, magnifique, qui m'a offert de merveilleux moments par la simple grâce de ces deux mots magiques: Europa Park.

Entrée du parc

(Entrée du parc)

 

Comme je n'ai pas envie de me repéter tout le long de ce petit article, je préfère le dire tout net : oui, Europa Park, c'est à peu près mille fois mieux que Disneyland, à absolument tous les points de vue et son manque de notoriété au-delà de l'est français est assez sidérant.

Nous avons trouvé un système de bus qui part de Strasbourg le matin pour arriver tout juste à l'ouverture du parc, pour revenir le soir à la fermeture. C'est parfaitement ce qu'il nous faut, nous profitons donc de l'offre et partons dès potron-minet de la gare routière de Strasbourg. Une heure après, nous voici à Rust, la petite ville qui accueille ce grand parc. Le parc a ouvert depuis peu, et nous nous dirigeons vers le fond du parc directement. Il y a encore assez peu de gens. L'objectif est de tester la nouvelle attraction ouverte en 2012, un monstre de montagnes russes en bois : Wodan.

Bon, en chemin, on passe devant Piraten in Batavia, une attraction que j'ai toujours adoré et qui se veut comme une sorte de "Pirates des Caraïbes" dans un autre contexte. Les photos ne rendent rien de bien, mais ce petit parcours sur l'eau dans une attraction pleine de pirates qui brûlent des maisons en bois, poursuivent les femmes et font la fête avec de l'alcool, des poulets, des cochons et un trésor, conserve beaucoup de charme malgré son âge. Et le faire sans personne alors qu'il s'agit toujours d'une des attractions les plus populaires, c'est un réel plaisir.

Mais du coup, cela nous met un peu en retard et il y a déjà une petite foule qui attend pour grimper sur le Wodan.

Wodan - entrée

(Entrée du village islandais et du Wodan)

 

On nous annonce environ 45 minutes d'attente, ce qui correspond à la réalité. Une fois sortis, nous ne regretterons pas d'y être allé malgré l'attente qui, entre temps, aura doublé pour passer à une heure trente! Et là on se retrouve dans une file d'attente qui a été particulièrement bien aménagée, avec de nombreux éléments de décors très bien réalisés.

Wodan (4)

(Wodan)

 

L'ensemble raconte une histoire, qui, de personnage en lieux symboliques de la mythologie germanique et nordique, doit nous mener jusqu'aux wagonnets de l'attraction, où l'on est sensé se trouver sur le Jörmungand, ce gigantesque serpent qui, mécontent de nous avoir sur le dos, nous faire faire des descentes et des loopings vertigineux jusqu'à 100 km/h pour se débarrasser de nous.

Wodan - Yggdrasil

(Passage sous Yggdrasil)

 

On passe ainsi sous Yggdrasil l'arbre-monde, dans divers royaumes de nains, dans Midgard et Jotunheim jusqu'à Asgard. 

Wodan - Asgard

(Wodan et Asgard)

 

C'est varié et il faut bien le reconnaître, avant d'être impressionnant de vitesse et de descente, ce manège est beau, parfaitement réalisé et scénarisé, c'en est presque un plaisir de patienter.

Wodan - Hel

(Hel, déesse de la mort)

 

Pour faire patienter et cultiver un peu ses visiteurs par un vernis de culture nordique, le parc a même placé près des différentes statues et saynètes, des panneaux avec des questions, suivies un peu plus loin des réponses. Et le tout en allemand, en français et en anglais, ce qui est une vraie innovation par rapport à mon enfance. A l'époque, les employés parlaient bien le français, mais toutes les attractions ne fonctionnaient qu'en allemand. Depuis, le parc est devenu bilingue et l'anglais s'est ajouté pour les quelques visiteurs qui ne sont ni allemands, ni français, ni suisses.

Wodan - panneau de Hel

(Panneau explicatif sur Hel)

 

Au terme de ce parcours, on arrive sur la merveille technique du parc : grâce à ces montagnes russes, Europa Park possède désormais la plus grande concentration de ce type d'attraction en Europe. En plus c'est entièrement en bois (pour ce qui concerne la structure hein, les rivets sont en métal tout de même), ce qui fait fortement trembler l'ensemble lors du passage des wagonnets, ça culmine à 40 m. de haut et on se prend jusqu'à 3.5 G dans la tête. Bref, c'est génial et ça dure plus de trois minutes, autant dire que pour une attraction à sensation, c'est vraiment long.

Wodan (5)

(Wodan)

 

Après ce grand moment particulièrement jouissif, on sort dans le petit quartier islandais installé autour de cette attraction. Pour ceux qui ne connaissent pas, le parc est divisé en quartiers thématiques prenant chacun pour thème un pays européen, les quartiers sont plus ou moins anciens, plus ou moins grands, plus ou moins clichés et plus ou moins intéressants. Mais nous y reviendrons. Ici on a installé une maison en bois reconstituant l'habitat des anciens Islandais (autant dire que le lieu est désert comparé à la foule qui se presse au Wodan). On trouve également une petite boutique-atelier dans laquelle un artisan réalise de menues créations en bois dans le style nordique.

Reconstitution habitat islandais

(Maison viking)

 

Parmi les quartiers que je ne connaissais pas encore, il y avait le quartier portugais, ainsi que le quartier grec. Le quartier russe était à peine ouvert lors de mon précédent passage, autant dire il y a une éternité! Autrement dit, si j'en crois wikipedia, ma dernière visite devait dater de 1999. 13 longues années que je rattrape en découvrant le très beau quartier portugais, juste à côté de l'islandais (oui ici, la logique géographique n'a pas de valeur). La reconstitution des forts du XVe s. ou d'une caravelle sont vraiment plaisants, mais la grosse attraction à sensation du quartier, appellée Atlantica Super Splash, pour être sympathique n'a rien d'extraordinaire tout de même si ce n'est le retournement du wagon par un système de plate-forme qui fait que ceux installés à l'avant se retrouve à l'arrière et inversement. La descente finale se fait dans l'eau avec force éclaboussures.

Quartier portugais (2)

(Quartier portugais)

 

C'est un grand plaisir de repasser par le quartier espagnol, qui ne comporte pas vraiment de manège spectaculaire mais qui est dévolu aux grands hôtels installés dans le parc, à quelques restaurants et à des spectacles équestres qui se jouent dans la grande arène.

Cheval pour spectacles de l'arène espagnole

(Un des chevaux des spectacles équestres)

 

Le tout dans un pastiche d'Andalousie, coloré et festif, qui en fait l'un des quartier les plus beaux du parc, auquel il ne manque qu'une attraction sur un thème bien picaresque pour être vraiment parfait.

Quartier espagnol

(Quartier espagnol)

 

L'heure de midi approchant, nous nous dirigeons vers le quartier scandinave où je me souviens que l'on mangeait plutôt correctement. Car l'une des particularités de ce parc est que l'on ne trouve pas les mêmes restaurants servant la même nourriture d'un bout à l'autre du parc. Les restaurants de chaque quartier proposent des plats en lien avec le pays évoqué. Ainsi si la paella et les tapas sont à l'honneur dans le quartier espagnol, inutile d'en chercher ailleurs dans le parc. Ici, dans le quartier scandinave, ce sont plutôt les spécialités à base de poisson. Nous nous régalons donc d'excellents petits sandwichs suédois avant d'aller voir l'un des points de repère important du coin et une vraie curiosité franchement unique dans un parc d'attractions : l'église norvégienne.

Eglise norvégienne (4)

(Eglise norvégienne)

 

Cette église en bois est une interprétation qui se veut respectueuse de l'architecture religieuse fréquente en Norvège aux XIIe et XIIIe s. L'intérieur possède un vitrail et quelques peintures. Mais surtout, ce n'est pas qu'un simple lieu pour amuser les visiteurs, mais bel et bien une véritable église consacrée (plutôt de culte protestant a priori). Hormis quelques rares fervents égarés dans le parc, elle sert essentiellement pour célébrer les mariages de ceux qui auraient choisi le parc comme lieu de leurs noces... 

Eglise norvégienne (3)

(Intérieur de l'église norvégienne)

 

Parmi les attractions marquantes de ce quartier, nous fîmes aussi un tour dans le Fjord Rafting, une attraction de type "éclaboussures" très amusante. Autre particularité que je signale : outre les restaurants, les boutiques sont également adaptés au quartier de leur implantation. Et si certaines vendent diverses peluches d'EuroMaus (la mascotte locale, librement pompée sur Mickey), d'autres sont franchement spécifiques. Ainsi, nous tombons ici sur une boutique d'objets au design nordique, directement importés du Danemark ou de Suède.

Boutique de design scandinave

(Boutique Fallegur)

 

Nous repassons par le quartier hollandais (celui des Pirates de Batavia) et tombons, un peu par hasard, sur une toute petite chapelle perchée. Il s'agit de l'un des rares bâtiments datant d'avant le parc. La famille a décidé de conserver cette chapelle, catholique, construite par le dernier châtelain de la famille strasbourgeoise des Böcklin von Böcklinsau à la mort de sa femme en 1954. Ce dernier membre de la famille qui tenait le château et ce qui est aujourd'hui le parc meurt deux ans plus tard, avant d'être cédé à un autre aristocrate allemand, qui le revend en 1977 à la famille Mack, une lignée de fabricants d'estrades et de montagnes russes depuis la fin du XVIIIe s. Les Mack feront alors de ce vaste domaine l'Europa Park, conservant toutefois les quelques témoignages du passé, ce qui est tout à leur honneur, à savoir cette chapelle et le château du XVe s. dont nous reparlerons.

Chapelle Boeckling, 1954 - quartier hollandais

(Chapelle Böcklin)

 

Ce rapport à une certaine profondeur historique, à un sens de la conservation d'éléments intéressants pour les proposer à la visite est une vraie caractéristique du parc. Ainsi un pan du mur de Berlin a été installé dans le quartier allemand, mais, plus spectaculaire, le parc a acheté à la Russie un des anciens modules d'entrainement des cosmonautes russes, reproduisant la station Mir. Il n'existait que quatre modules de ce type dans le monde : une était dans l'espace et a disparu avec la station, une autre en Russie, une au centre spatial de Toulouse et la quatrième à l'Europa Park.

Station Mir (3)

(Station Mir)

 

Même si les explications intérieures et extérieures sont succinctes, la visite de cette station est passionnante. On se rend compte de la taille finalement réduite des espaces de vie des astronautes et de la difficulté de leurs conditions de vie (sac de couchage vertical), mais aussi du nombre incroyables d'engins qui se trouvent dans la station, comme un four haute température pour la "fabrication de métaux rares".

Filtrage de l'air

(Vue générale du filtre à air et du "regénérateur d'air vicié")

 

Quelques bizarreries nous prouvent aussi qu'on est bien dans un matériel de conception russe, comme la présence d'une cabine de sauna! 

Sauna-douche

(Douche et cabine de sauna)

 

Ce quartier russe, que je ne connaissais pas aussi beau et achevé, s'est révélé vraiment agréable à arpenter. Si nous n'avons malheureusement pas pu tester l'Euro Mir, une montagne russe, à cause des monstrueuses files d'attente, nous avons pu découvrir un petit quartier fait d'isbas pleines de charme.

Maison des artisans russes (3)

(Isba)

 

Dans une de ces maisons, des artisans venus de Russie exercent leurs art : terre cuite, poupées russes, peintures d'icônes. On peut acheter leurs oeuvres dans une autre boutique, mais cette maison leur sert juste d'atelier et de lieu de démonstration.

Artisanat russe (2)

(Artisan au travail)

 

On passera sur le côté un peu étrange de venir admirer des gens qui bossent, tant leurs réalisations sont pleines de charme.

Icônes

(Icônes)

 

Nous grignotons des pommes achetées la veille à Strasbourg non loin d'une arche purement décorative, peinte de motifs évoquant l'histoire de la Russie.  C'est très joli, le cadre est particulièrement agréable et surtout, le souci de réalisme est porté assez loin, avec les légendes des peintures écrites en russe, alors qu'il aurait été si facile, comme souvent, d'aller vers la facilité de l'écrire en allemand ou en anglais. C'est ce genre de petit détail qui donne un supplément d'âme à la visite de ce parc.

Arche russe

(Arche russe)

 

Petite découverte ensuite du quartier grec, assez décevant au niveau de l'ambiance : un pastiche d'île grecque, avec façades blanches et bleues. Il ne m'a pas vraiment accroché, comme s'il lui manquait quelque chose. Au niveau des attractions, deux principales se partagent le coin : Pegasus et Poseidon. Poséidon est une sorte de montagne russe dans l'eau, qui a l'air très bien, mais les 3/4 d'heure d'attente alors que l'après-midi est entamée et que la fatigue arrive doucement, c'est trop. Nous nous rabattons sur le Pégasus dont l'entrée est juste à côté et où l'attente est quasiment nulle. A juste titre : il s'agit de petites montagnes russes au thème archéo-mythologique, et au parcours très rapide, à peine plus d'une minute. Une attraction de type "montagnes russes junior", parfaite pour des enfants qui découvrent les manèges à sensation où des adultes qui ne veulent pas se risquer à des attractions plus douloureuses pour le rythme cardiaque.

Poseidon

(Vue du Poséidon)

 

Retour ensuite dans les quartiers plus anciens, que je connais bien mieux et qui rappellent bien des souvenirs, surtout du coté du quartier suisse et de sa lisière avec le quartier français, avec une sorte de canal bordé de maisons alsaciennes, qui invitent au repos et à manger un morceau ou boire un verre.

Bordure du quartier français - la Petite France

(Quartier français)

 

Ne me demandez pas pourquoi, mais c'est dans ce secteur que nous vîmes ces magnifiques chaussons-sangliers. Je n'ai pas compris le lien avec les quartiers thématiques environnants, mais ça nous aura au moins amusé.

Chaussons sangliers

(Font-il "grouik" quand on les enfile?)

 

Et là, brusquement, sans prévenir, on tombe sur le truc inutile, superflu. Le machin qu'il ne fallait surtout pas copier de chez Disneyland : la parade. Autant chez Mickey, le ridicule peut s'effacer derrière le côté "magique et enfantin" (admettons...) autant là, rien ne sauve cette parade du naufrage. Les pays qui forment les thèmes du parc défilent avec forcèment des situations et un décor du type "plus cliché tu meurs", avec un petit drapeau indiquant la date de création du quartier au sein du parc. Et le final est parfaitement foiré, avec la souris mascotte qui défile aux côtés d'une souricette et d'un éléphant... La foule attirée par cette parade est plus que limitée et ne déborde pas d'enthousiasme. Une règle : ce n'est pas parce que Disney le fait que cela est bon.

Parade (2)

(Grande Parade : le quartier français est de sortie)

 

Comme nous sommes à proximité du quartier suisse et qu'il n'y a pas beaucoup d'attente, nous faisons un tour sur le Schweizer Bobbahn (Bobsleigh suisse), une attraction de 1985 légèrement revisitée mais qui accuse son âge par endroits. Etant petit, ces montagnes russes de type bobsleigh, c'est-à-dire sans rail, le wagon étant seulement guidé par la forme légèrement tubulaire du parcours, était une sorte de moment suprême. Jusqu'à ce que je passe les 10 ou 12 ans, c'était l'attraction la plus à sensations et la plus rapide à laquelle je pouvais accéder. Autant dire que ça reste franchement agréable et sympathique par sa conception inhabituelle, même si désormais, face aux monstres comme Wodan, Silverstar, Eurosat ou Blue Fire, elle fait un peu pâle figure.

Bobsleigh

(Bobsleigh suisse)

 

Le quartier français est un quartier assez ancien, que je pensais plutôt bien connaître : un mélange d'attractions superbes et de décors reproduisant une France un peu surannée, qui invite à la flânerie. Dans mon souvenir, les deux grosses attractions étaient l'Eurosat, une grosse boule argentée contenant un grand huit très rapide entièrement dans l'obscurité, une sorte de précurseur du Space Moutain de Disneyland Paris; et la tour panoramique, permettant de manger un morceau en admirant le parc du haut.

Tour panoramique

(Quartier français : tour panoramique et statue de Jeanne d'Arc)

 

J'ignorais que depuis dix ans déjà, une petite merveille avait ouvert dans ce quartier : le Silverstar que je préfère appeler le "Michel Vaillant", car le scénario tourne autour de ce pilote de bande-dessinée. Je ne saurais décrire les sensations vécues pendant les quatre minutes du parcours... peut-être avec une interjection du genre : "wahouuuuuuuuuuuuuuu!" ? Enfin bref, on monte à 73 mètres de haut, soit l'une des plus hautes montagnes russes d'Europe, on descend de 67 mètres à 130 km/h, on prend une accélération phénoménale, on remonte, on plonge, on passe des bosses, on spirale... Le pied total. Je ne suis vraiment pas quelqu'un d'impressionable sur un manège : j'adore parce que ça m'amuse, mais je n'ai jamais ni envie de crier, ni peur, j'aborde toujours ça en riant. Mais là, pour la première fois de ma vie, je dois bien avouer qu'au moment de la première et super-impressionnante descente, j'ai eu une petite sensation un peu flippante encore inconnue et j'ai exprimé quelques paroles du genre "la vache, putain, c'est dingue!".

Attraction Michel Vaillant (2)

(File d'attente de l'attraction Michel Vaillant)

 

La suite et la fin de la journée seront plus reposantes, avec une ballade dans le petit quartier italien, où se trouve toujours, inchangé semble-t-il, le château hanté, que j'ai toujours trouvé super original... jusqu'à ce que je découvre celui de Disneyland. Lequel a copié l'autre?...

Geisterschloss

(Château hanté)

 

Les anciens quartiers ont aussi connu quelques ajouts plutôt bienvenus, comme cette attraction à pédales sur le thème des machines volantes de Léonard de Vinci dans le quartier italien, pourtant bien petit.

Attraction Léonard de Vinci

(Volo da Vinci)

 

Nous sommes également passés par le quartier anglais, qui ne m'avait laissé absolument aucun souvenir lors de mes passages hormis la présence d'une réplique du fameux théâtre de Shakespeare. Un quartier qui vaut surtout pour ses quelques boutiques.

Quartier anglais (2)

(London Bus)

 

Comme il est désormais temps pour nous de nous reposer un peu, nous allons vers le quartier allemand situé près de l'entrée. Organisé tout en longueur, ce quartier est disposé de l'entrée du parc jusqu'au château, le Schloss Balthasar. En fait de château, cette bâtisse de 1442 est une sorte de grande ferme un peu classe, désormais transformée en restaurant un peu haut de gamme. Mais comme c'était la résidence des maîtres du secteur, c'est un château.

Château Balthasar (2)

(Schloss Balthasar, 1442)

 

Vu la position excentrée du château par rapport au reste, très peu de gens s'aventurent jusque là, et encore moins dans les jardins avoisinants, qui sont pourtant adorables : jeux d'eau, automates, petites cascades, tonnelles, arbres et fleurs, c'est la partie calme du parc, où le se croirait sorti de la foule et des cris. Un bel endroit pour reprendre son souffle.

Jardins du château (2)

(Jardins du château)

Jardins du château (3)

(Jardins du château : cascade de la sorcière)

 

Le quartier allemand ne présente pas de grande attraction mais s'organise le long d'une rue principale qui présente des maisons inspirées des styles architecturaux des principales régions d'Allemagne. C'est coloré et plaisants et les boutiques qui sont abritées dans ces maisons proposent pas mal de produits régionaux intéressants. Bon, finalement nous nous sommes laissés tentés par un pot en grès rempli d'un produit typique au nom intraduisible : apfelgriebenschmalz. Nous ignorons ce que c'est, identifiant le seul mot "apfel", la pomme. Si y'a de la pomme, ça doit être bon. Hum, nous découvrirons finalement qu'il s'agit d'une infâme ragougnasse mélant gras de porc, oignons et pommes. A priori, les Allemands (du moins les plus pervers d'entre eux) se tartinent ce truc le matin au petit-déjeuner. Nous voilà donc bien punis d'avoir voulu ramener et essayer une spécialité.

Quartier allemand - entrée du parc

(Quartier allemand)

 

 

Avant de prendre le bus du retour, nous allons encore voir l'un des vieux espaces thématiques du parc, celui de la Forêt enchantée où des petites maisonnettes évoquent avec des automates les principaux contes de fées européens. C'est toujours sympathique et désormais la narration est bilingue allemand/français. Les prochains gros travaux du parc devraient être engagés dans ce secteur, où tout le parcours des contes devrait être revu et agrandi, et une montagne russe sur le thème des Minimoys de Luc Besson devrait être créé. Après cela, nous allons boire une petite sangria dans le quartier espagnol et - complètement éreintés - nous gagnons l'arrêt de bus qui nous ramène à Strasbourg.

Maison en pain d'épices

(Hansel et Gretel)

 

Pour ceux que ça intéresse, parmi les nouveautés récentes du parc qui n'étaient pas encore présentes lors de notre passage, il y a l'installation d'un carrousel-salon, l'un des derniers encore existant. Celui-ci a été acheté à l'Ecomusée d'Alsace (qui semble définitivement sur une pente très savonneuse - lisez l'article, il pointe beaucoup de choses vraies et inquiétantes) qui a ainsi laissé filer cette merveille de l'art forain, la dernière de ce type qui était encore en France. On peut gager qu'Europa-Park et la famille Mack, qui possèdent malgré tout une certaine éthique et une attention aux attractions historiques, saura le préserver et l'entretenir au mieux.

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Commentaires
E
Je ne pensais pas du tout qu'Europa Park était comme ceci mais votre article m'a tout simplement donner envie d'y aller le plus vite possible ! <br /> <br /> en tout je viens de découvrir votre blog et il est très sympathique, plein de bonnes idées de visite et très bien illustré
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